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CAN PARTERE

18 mars 2024

PRÉSENTATION

CAN PARTERA (couramment nommé en français CAN PARTERE) est un hameau situé dans les Pyrénées-Orientales sur la route départementale 115 qui va de LE BOULOU jusqu'à PRATS DE MOLLÓ - LA PRESTE et qui suit le fleuve LE TECH. Ce hameau est situé sur le territoire de la commune d'ARLES-SUR-TECH. Il est contigu au lieu-dit EL PAS DEL LLOP (LE PAS DU LOUP). Pendant les années 1960, le propriétaire de nombreux terrains de ce territoire, Augustin Coste, décida de diviser en parcelles ses vergers de pommiers et noisetiers pour créer trois lotissements d'une vingtaine de maisons chacun. La population du quartier s'accrut ainsi considérablement pour atteindre environ 200 habitants.

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SI VOUS POSSÉDEZ D'AUTRES PHOTOS ANCIENNES DU QUARTIER OU SI VOUS POUVEZ FOURNIR D'AUTRES RENSEIGNEMENTS QUE CEUX QUI FIGURENT DANS CE BLOG, MERCI DE VOUS MANIFESTER EN CLIQUANT SUR 'CONTACTER L'AUTEUR'.

 LE BLOG COMPTE 2 PAGES

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L'ORIGINE DU NOM

L'origine du nom PARTERA n'est pas connue avec certitude. Ce nom est probablement d'origine catalane puisque le territoire des Pyrénées-Orientales fait partie de la Catalogne malgré le Traité des Pyrénées de 1659 qui déplaça la frontière vers le sud, divisant ainsi la Catalogne en deux parties. Ce mot signifie en catalan 'femme en couches' et se prononce PARTÉRE. Can Partera signifie "chez Partera". En castillan, una partera est une sage-femme.  Il n'est pas rare que les Catalans utilisent des expressions provenant du castillan.  Une sage-femme aurait-elle habité dans le hameau qui, à partir de ce moment, aurait été désigné par «Can Partera», c'est-à-dire «chez la sage-femme»? 

Dans son livre "Toponymie historique de Catalunya Nord", Lluís Basseda avance l'explication suivante:

Can Partera: hameau important ayant gardé le nom de la ferme primitive, nom d'un possesseur, "Partera".

Ce patronyme peut venir d'un sobriquet (Cat, "Partera" = qui vient d'accoucher, du lat "Parturia"), ou d'un lieu-dit ("Peretera" = plantation de poiriers, du lat. "Pira", Cat. "Pera").

La ferme est indiquée par la prép. Can (contraction de Casa..en = chez). Nombreuses autres fermes dans la région d'Arles avec ce mode catalan de dénomination: Can Pallarí, Can Gall, Can Sorra, Can Truja, Can Balent, etc.


Pas del Llop: Lat. Passus = pas, passage, défilé + Lupus = loup.  Nom anecdotique ou symbolique donné à ce défilé sauvage du Tech et au gué du chemin de St-Llorenç de Cerdans.

La tradition veut que des propriétaires de la maison qui se trouve en face de la nouvelle école se nommaient "Partera". Cette hypothèse est peu vraissemblable parce qu'on ne retrouve pas ce patronyme dans les registres civils ou paroissiaux.

Cette appellation apparaît pour la première fois dans le recensement de la population arlésienne de 1841.  Plus tard, en 1882, dans le registre des propriétés bâties, François Romeu était  propriétaire à "Can Parterre" d'une maison au Grau de las Bastias.

Sur le plan le plus ancien qui nous a été transmis, dit plan Napoléon, et qui date des années 1830, le hameau portait le nom de "Grau de las Bestis".  Un "grau" est un passage étroit dans une montagne.  Et en effet, en allant d'Arles vers Prats, la montagne est très abrupte à l'entrée de Can Partera et il a fallu aménager un passage dans le rocher.

 

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La maison "Can Partera"

L'AUBERGE «LE RELAIS DU VALLESPIR»

 

 

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En entrant dans le hameau de Can Partere en direction de Prats, on remarque une première résidence sur le côté gauche avec une niche destinée à accueillir la statue d'un Saint sur sa façade.  Il s'agit de LA LÉZARDIÈRE.  Ce bâtiment a été construit au tout début du XXè siècle sur l'emplacement d'un ancien oratoire.  La niche dans la façade aurait été aménagée pour remplacer l'oratoire détruit.  Elle abritait à l'origine "la Moreneta", Vierge de Montserrat avec le dessin de la montagne sacrée en fond de décor.  Cette statue est disparue lors d'un changement de propriétaire de cette maison.  Un peu plus loin se trouve l'ancienne auberge "Le Relais du Vallespir" qui a accueilli des voyageurs jusque vers 1995.  Il s'agit du bâtiment à façade blanche. Juste avant l'auberge se trouve l'ancienne écurie (le bâtiment en pierres apparentes) qui accueillait les chevaux et mulets des clients de l'auberge.  Des anneaux fixés au mur témoignaient encore récemment de la vocation de ce bâtiment.  Ils ont maintenant été retirés.

Aller de Perpignan jusqu'au haut canton, particulièrement aux thermes de La Presta, d'une seule traite aurait été trop pénible.  L'auberge permettait de faire ce trajet par étapes. Pendant les années 1930-40, elle était tenue par "la Catherine" (en Catalan, on ajoute l'article "el" ou "la" devant le prénom des personnes).  C'est le père de la Catherine qui avait fait construire l'auberge, à la même époque que la Lézardière.  La Catherine tenait un café, un restaurant et accueillait des pensionnaires.  Elle servait le lapin désossé.  C'était sa spécialité.  Tous les dimanches, les fermiers du secteur se réunissaient à l'auberge pour jouer aux cartes en buvant un coup de rouge­. 

La clientèle était nombreuse, autant en été avec les touristes que pendant le reste de l'année alors qu'un va et vient incessant de marchandises (espadrilles, produits de la forêt et des champs) entre le Haut-Vallespir et la plaine transitait par Can Partere.

La Catherine avait trois soeurs, l'une d'elles avait hérité de la maison attenante à l'auberge.  Comme elle avait déménagé à Elne, elle la louera à la municipalité pour en faire la première école de Can Partere

Les deux autres soeurs de la Catherine habitaient non loin de là.  Justine Delclos demeurait dans la maison suivante et Marie Figueres (veuve en premières noces d'Alphonse Malet) celle qui est tout près de la passerelle. Tous ces bàtiments datent du début du XXè siècle.

Le texte qui suit, d'une carte postale, témoigne de l'activité de cette auberge du temps de 'la Catherine'. 

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On peut apercevoir la Catherine sur la photo publiée sous le titre «le petit train du Haut-Vallespir». Cette photo avait été prise à l'arrêt du train, presque en face l'auberge.

 

 

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l'enfant: Jeanot Labadie, à droite: la Catherine 

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 En août 1980, Mme Sainte Marie qui tenait l'auberge a remis ce document à M. Mélique, client de l'auberge

 

LES ÉCOLES DE CAN PARTERA

 

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La partie droite du bâtiment était l'école du Riberal.  La partie gauche l'auberge "Relais du Vallespir".  On distingue sur la route les rails du tramway. Photo prise en août 1933 avec Jean Labadie 

 

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Devant la cour de l'école du Ribéral (l'école est à gauche et au fond le Clot d'en Guardia) après la désaffection de l'école et son occupation par une famille:: Laurette Moli, Yvan Moli et Josy Moli

 

IMG_0007Photo du groupe d'écoliers de  l'ancienne école du Ribéral vers 1937

en haut: François Moly (les Terrades), Joseph Solé (Falgas), Henri Carreras, Michel Coste (Can Partera), René Moly, Michel Sarrat (la Teularia), Antoine Payrau (Can Riberou)

milieu: Rose Borrat (la Casassa), Justine Payrau (Can Riberou), Aline ? (les Terrades), Germaine Moly (les Terrades), Denise Fite (la Palma), Marie Payrau (Can Riberou), Noelle Boix (Can Partera), Marie Moly, Simone Borrat (la Casassa), Henriette Solé (Falgas), l'institutrice Rose Gatoune

en bas assis: Pierre Virgili (el Pas del Llop), René Ribes (el Pas del Llop), Come Borrat (la Casassa), Pierre Guillaumas (la Ria), Pierre Majester (el Pas del Llop), Marcel Virgili (el Pas del Llop), Joseph Puigmal (Can Paillari), Isidore Guillaumas (la Ria)

sur le vélo: Hubert Llense (Can Partera) et derrière lui son frère: Georges

étaient absents: Rose Solé, Pierre Sugner (el Ripoll), Marguerite Sugner (el Ripoll)

 

 

Jusqu'au début du XXè siècle, pour aller à l'école il fallait se rendre jusqu'en Arles à pied et parcourir ainsi une distance de plus de 6 km quand on habitait au Pas du Loup et un peu moins pour les autres. Il en était ainsi pour Firmin Ala, père de René, actuel propriétaire du mas d'en Camps, qui était né le 13 octobre 1897 et qui habitait la maison de cantonnier située au croisement de la route de St-Laurent et de celle du Ventous.  Afin d'éviter aux enfants cette corvée, le conseil municipal décida en 1908 de créer une école à Can Partera.  Elle portera le nom d'Ecole du Riberal et elle jouxtait l'Auberge "Le Relais du Vallespir", dans le hameau. Sa cour de récréation est maintenant devenue le jardin de la maison d'habitation qui a fait place à l'école.  Au rez de chaussée se trouvait la salle de classe et au premier étage le logement de l'instituteur.

En 1937, une nouvelle école fut construite, en face de la passerelle sur Le Tech. Elle accueillit des élèves jusqu'au début des années 1960. Elle est encore propriété de la commune d'Arles-sur-Tech et sert d'habitation à une famille. La salle de classe se trouvait à l'arrière tandis que la partie avant constituait le logement de l'enseignant.

Avec la généralisation du transport des élèves en autobus, l'école ferma et les élèves furent à nouveau scolarisés en Arles.

 

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Les écoliers vers 1947: en haut, de gauche à droite: Jacqueline Sugner (mas Ripoll), Roger Virgili (Pas du Loup), Lucien Sunyer (Can Casot), Pierre Roca (el Clot d'en Guardia), Robert Boix (Ca La Monica, café Can Rousta à Can Partere), Louis Comajoan (l'olivette), Laurette Moli Peronne (la Casassa), Pierre Borrat (la Casassa); en bas: Pierrette Marcé (la Casassa), Josette Guillaumas (Ria), Maurice Delmau (Pas du Loup), André Moly (Moli d'en Camps), Marcel Comajoan (l'Olivette), Hélène Casso (Pas du Loup), Hélène Coste (Can Partere)

 

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LA PASSERELLE AU-DESSUS DU TECH

 

Le 11 juillet 1908, le Conseil Municipal d'Arles adoptait la décision suivante:

Attendu:

1. que les enfants qui fréquentent avec assiduité l'école du Ribéral nouvellement créée sont tenus de parcourir un trajet considérable pour se rendre à la dite école;

2. que la population de la rive droite du Tech souffre considérablement de cet état de choses, émet l'avis qu'il est urgent d'établir une passerelle sur le Tech offrant toute sécurité à la vaillante population dite du Ribéral.

3. accepte les offres faites à la commune par M. Ecoiffier, propriétaire de la passerelle métallique du quai Vauban à Perpignan.

4. charge M. Vidal, agent voyer assisté de M. le Maire et les membres de la commission des travaux publics d'étudier l'emplacement de la dite passerelle  et son raccordement de la rive droite avec la route nationale 115.

5. s'engage à verser à M. Ecoiffier la somme de mille cent francs pour prix de la passerelle.

6. charge M. Vidal de toutes les opérations techniques pour le démontage et la mise en place et le prie d'activer les travaux pour que la dite passerelle soit placée dans le plus bref délai possible.

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C'est ainsi que la première passerelle fut installée au profit des enfants qui habitaient les mas de la rive droite.  Sa structure était en métal et le tablier en poutres de bois.

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Photo prise sur l'ancienne passerelle, au fond la propriété Julia

Elle resta en place jusqu'à la crue d'octobre 1940 qui l'emporta.

Rapidement, et malgré la guerre, le conseil municipal demanda de l'aide pour reconstruire les passerelles emportées. Il demanda particulièrement à l'Etat de pouvoir utiliser les rails de la voie ferrée emportée maintenant devenus inutiles pour construire des passerelles provisoires. Comme les mois passaient sans résultats, le Maire envoya la note officielle suivante le 8 juin 1941 à l'ingénieur responsable des services de la voirie:

Les habitants de Can Partere et les fermiers de la rive droite du Tech ont employé leur dimanche à établir la 4è passerelle sur la rivière.  On m'a demandé, à plusieurs reprises, si la commune se déciderait un jour à aider ses administrés tributaires de la dite passerelle; ils sont très nombreux; parmi eux il y a une vingtaine d'écoliers qui sont obligés de venir au hameau par un détour du Pas du Loup......   de toutes façons il importe d'activer ce travail si nous voulons éviter des réclamations dont le ton montera vite.

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 On aperçoit sur la photo ci-bas une des passerelles provisoires qui furent construites pendant les années 1940.  On peut voir qu'elle s'appuyait sur le lit du Tech en deux endroits par des poteaux en bois.  Evidemment, à la moindre crue, ces passerelles étaient emportées et il fallait recommencer.  

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Au début des années 1950, la passerelle actuelle fut jetée sur le Tech et elle permet aux véhicules légers de traverser le cours d'eau.  Contrairement aux précédentes qui étaient destinées à l'usage des personnes et des mulets, celle-ci permet le passage de véhicules. Pendant sa construction, M. Galofré qui habitait l'Olivette sur la rive gauche et qui possédait aussi la Casenova sur la rive droite s'inquiéta en voyant l'étroitesse de la structure métallique qu'on était en train de monter, de ne pouvoir y circuler avec son fourgon. En effet,  il devait traverser régulièrement la rivière avec ce véhicule. Mais le Maire et le conseil municipal de l'époque, soucieux de donner de bons services à tous les quartiers, y compris aux quartiers éloignés du centre ville, avait prévu de rendre ce pont carrossable aux véhicules de moins de 3 tonnes. Des poutres métalliques furent soudées en travers de la structure. Le tablier de ciment précontraint repose sur ces poutres et il mesure 2,5 mètres de large avec 2 trottoirs de 50 cm.

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1 mai 2016

MAS DE LA RIA

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11 mai 2013

LES LLASSERES

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18 octobre 2012

LES SÉPULTURES

Comme les mas du Terme del Frexa ainsi que ceux de Fontanills étaient rattachés à la paroisse Sant Esteva d'Arles, les enterrements avaient lieu dans le cimetière de la ville, alors situé sur l'actuelle place de l'église. Alors qu'il existait des tombeaux particuliers dans certains mas (Can Bia, de las Guardias, par exemple), il n'y en avait pas aux alentours de Can Partere.

Cependant, la famille Camps del Frexa avait un tombeau en Arles.  Alors que les actes de sépulture mentionnent que la plupart des habitants étaient enterrés dans le cimetière, on sait que la famille Camps del Frexa possédait un tombeau et c'était exceptionnel. C'est ainsi que:

31 juillet 1721: has estat enterrada dins la tomba de Camps de St Esteva desprès de aver celebrat offici dels angels en la parroquia iglesia de Sant Salvador una minyona de nom Rosa y de edat de     filla de Joseph Camps negociant y de Maria Rosa (a été enterrée dans la tombe de Camps de St Etienne après avoir célébré la cérémonie des anges dans la paroisse de Saint Sauveur une petite fille nommée Rosa âgée de (un espace), fille de Joseph Camps commerçant et de Maria Rosa)

2 juil 1746 he donada sepultura eclesias sua a Joseph Camps bracer lo qual an enterrat dins la tomba de Abdon Camps del Frexa (j'ai donné la sépulture selon le rite de l'Eglise à Joseph Camps, journalier, qui fut enterré dans la tombe d'Abdon Camps du Frexa)


Où se trouvait ce tombeau? dans le cimetière ou dans l'église? Probablement dans l'église, on verra plus loin pourquoi.

Mais le cimetière n'était pas le seul lieu de sépulture.  On retrouve dans les registres un nombre impressionnant de personnes qui étaient enterrées soit dans l'église Sant Esteva, soit dans l'abbaye. L'église étant, pour les croyants, la maison de Dieu, être enterré dans cette maison divine, antichambre du paradis, donnait l'assurance d'entrer immédiatement dans ce dernier.  

Il s'agissait souvent d'enfants morts en bas-âge.  En voici quelques exemples: (un minyo, una minyona = un jeune enfant.  Un albat = un enfant.  Certaines paroisses de Catalogne tenaient un registre particulier pour les décès des albats, tant il y en avait en ces temps-là).

25 août 1690 has estat enterrat dins la iglesia del monastir un albat minyo del Sr Antoni Camps burges

15 août 1718 es estat enterrat dins lo monastir lo cadaver albat de una minyona batejada en casa per necessitat filla del Mich Abdon Camps Torrents Borges nobles

1 juillet 1720 fou enterrat dins la iglesia parroquial un minyo de nom Francisco de edat de sinch anys mort del dia antes fill de Joseph Moragas brasser y de Catharina

21 juillet 1722 es estada enterrada dins la parroquial iglesia de Sant Esteva apres aver celebrat lo offici dels angels en la de Sant Salvador una minyona de nom Martha y de un any y dos mesos filla de Joseph Camps negociant

23 février 1737 es estat enterrat dins liglesia parroquial lo cadaver de un minyo anomenat Joan Gratacos


et, pour la sépulture d'un enfant (mort-né sans être baptisé puisqu'il n'a pas de prénom) d'Antoni Camps, on nous précise même qu'il a été enterré devant l'autel de Saint Benoît:

4 mars 1685 es estat enterrat dins la iglesia del monastir lo cadaver de un minyo del Sr Antoni Camps devant lo altar de St Benet mort al tres de dit mes

 

Et aussi des adultes, paroissiens de Sant Esteva, étaient enterrés dans cette église.  Par exemple:

 

2 janvier 1737 es estat enterrat lo cadaver de Jacinta Cellar dins liglesia de Sant Esteva darles laqual mori al primer del corrent

3 mars 1738 has estat enterrat lo cadaver de la Sra Taresa Boix i Draguinas dins l'iglesia de Sant Esteva d'Arles

25 mars 1756 a été enterré dans l'église de Saint Etienne le cadavre de Eulalie Xanxu habitante au moulin del mas den Camps avec assistance de trois prêtres

 

Et, le 22 septembre 1688:

 

es estat enterrat dins la iglesia de St Esteva lo cadaver de Maria Anna Camps viuda de Joseph Camps pagès del mas del Frexa terme de Arles morta de un dia fonch passada per las tres iglesias de dita vila de Arles ab assistencia de tots los monjos y beneficiats. Son fils, le Dr Joseph Camps, prêtre, signera comme témoin

Le 21 février 1717:

fonch enterrat lo cadaver del Senyor Abdon Camps pages del terme dArles en la iglesia de Sant Esteve...

 

La veuve de Joseph Camps du mas del Frexa ainsi que son fils Abdon ont donc été enterrés dans l'église Sant Esteva, alors que la famille possédait un tombeau.  Ne peut-on conclure que ce tombeau se trouvait dans cette église? Et ceci expliquerait que les CAMPS, bien que possédant un domaine important et leur propre église n'aient pas cru bon d'avoir aussi un tombeau privé dans leur propriété.  Il n'y avait pas de meilleur endroit pour disposer d'un tombeau que de l'établir dans la maison de Dieu!


Mais il y avait aussi d'autres adultes, et non des moindres,  qui étaient enterrés dans l'abbaye, autre maison de Dieu, encore plus prestigieuse que l'église.  Par exemple:

28 juillet 1719 has estat enterrat en lo monastir de Arles lo cadaver de Madama Margarida Camps morta del dia antes muller del Magnifich Abdon Camps i de Torrents

Margarida Camps était l'épouse de l'Honorable Abdon Camps (à ne pas confondre avec Abdon Camps del Frexa qui était son contemporain. L'Honorable Abdon Camps vivait dans la ville d'Arles et était paroissien de Sant Salvador)

30 octobre 1729 es estat enterrat dins la iglesia del convent de Arles lo cadaver del Rnt Joseph Camps Dr en filosofia


Le Révérend Joseph Camps, Docteur en philosophie avait été le curé de Sant Esteva pendant plusieurs années et il était le frère d'Abdon Camps del Frexa. Normalement, il aurait dû reposer dans le tombeau familial, mais son statut de prêtre et de Docteur en philosophie l'autorisait à reposer pour l'éternité dans le monastère.

 

D'ailleurs, tous les moines qui décédaient en Arles étaient enterrés dans l'abbaye.  Jaume Calvell, aumônier du monastère, demande, dans son testament daté de 1669 d'être enterré dans l'église "en la sepultura ahont acostuman enterrarse los senyors monjos".  En 1615, Joan Pere Canals, curé de Montferrer écrit dans son testament: "J'élis ma sépulture dans le monastère de la Vierge Marie d'Arles, dans la chapelle et devant l'autel de sainte Madeleine" (arch. Pyr. Or. G-822).  

 Des fouilles dans le sous-sol de l'abbaye et de l'église Sant Esteva permettraient sans doute de révéler que de nombreux Arlésiens reposent dans ces lieux.

6 octobre 2012

LE LUNDI DE PÂQUES

Le jeudi avant Pâques, la tradition voulait que toutes les dames des mas du territoire se rendent à pied jusqu'à la chapelle du mas d'en Camps pour y porter un cierge.  On allumait tous les cierges dans la chapelle et ensuite on profitait de ce rassemblement pour discuter entre amis.

Le lundi de Pâques était le jour de la fête de Can Partere.  Un comité des fêtes organisait les activités.  Elles se déroulaient principalement de part et d'autre de la passerelle, au café Can Rousta, chez la Catherine qui tenait l'auberge du hameau, sur la route où il y avait très peu de circulation ou dans les prés de l'autre côté du pont.

Voici le récit qu'en fait Roger Rudelle:

Avant la guerre, pour Pâques, la tradition voulait que pour l'esmorzar (petit-déjeuner) on goûte le saucisson élaboré avec les meilleurs morceaux de cochon tué durant l'hiver. La plupart des familles élevaient un cochon; d'autres, le moment venu, achetainet un cochon gras; certaines, dont les moyens pécuniaires étaient limités faisaient un achat identique...mais à deux. On disait alors en catalan de chacune des deux: "s'han mort la meitat d'un porc" (Ils se sont tué la moitié d'un cochon). Le saucisson était dégusté comme du pain béni, avec des radis du jardin à la croque-sel (si Pâques était tardif).
Le lundi après-midi, c'était l'aspartinette (goûter champêtre) à Can Partere sur et dans les prés et les "glabès" (terrains incultes) de part et d'autre de la route, avec entre autre gourmandise, l'incontournable saucisson. La quasi totalité de la population arlésienne sacrifiait à cette esparninette. Il y avait des gens partout. On s'installait de groupe en groupe!
Ensuite, c'était le bal à la Cazotte, chez Catherine. A Can Partere, c'était à Can Rousta. L'entrée était payante.
Les lundis de Pâques, avec la Cazotte et surtout Can Partere étaient des journées mémorables et "passablement arrosées".
Après la guerre, toujours le lundi de Pâques, on reprenait les traditions. Esparnitte et bal à Can Partere uniquement. 1947 fut certainement la plus belle année avec un bal et un orchestre. La salle se transforma en étuve, les danseurs dégoulinants de transpiration, serrés comme des sardines dans cette pièce. Il y avait également de la jeunesse des deux sexes venue de Saint-Laurent (acheminée par le car Boix qui assurait le service quotidien Saint-Laurent / Perpignan) et d'Amélie. Ce fut peut-être le plus connu des lundis de Pâques à Can Partere.

Quand le café Can Rousta cessera ses activités, la Buvette champêtre du Pas du Loup prendra le relais pendant quelques années, la fête du quartier restant le lundi de Pâques.

 

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3 octobre 2012

LES TERRADES

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3 octobre 2012

LE CLOT D'EN GUARDIA

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16 septembre 2012

EL BOIX DEL FREIXA

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Plusieurs familles BOIX ont habité ce mas et lui ont laissé son nom.  Jusqu'au milieu du XXè siècle trois familles y habitaient.  Il a été abandonné depuis quelques décades et il n'en reste plus maintenant que des murs en ruine et des amas de pierres.

9 septembre 2012

LA TUILERIE DU PAS DU LOUP

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On aperçoit sur cette photo le mas du pas du loup à gauche du pont et en bas.  Au-dessus, à l'extrême gauche, la tuilerie. Certains se souviennent avoir vu cette tuilerie en ruines mais personne ne se rappelle l'avoir vue debout comme sur la photo.  Celle-ci doit dater du début du XXè siècle.

André Coste, actuel propriétaire des terrains sur lesquels s'élevait la tuilerie dit qu'il a récupéré à son emplacement quelques 300 tuiles.  

Une autre tuilerie a probablement existé sur la route du Ventous au mas qui s'appelle encore La Teuleraie.  Il semble qu'elle s'approvisionnait en argile sur les terres del Boix del Frexa. Mais il n'en reste aucune trace si ce n'est le nom du mas.

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7 septembre 2012

PROPRIÉTAIRES SELON LE CADASTRE

François Durand: Boix del Fraixe, terres 1842 - 1852

Jean Boix del Fraixe: Boix d'el Fraixe, maison et terres ? - 1851

                                Las Terrades, maison et terres ? - 1851

Joseph Magenty: Boix del Fraixe, terres 1896 - 1905

                          Grau de las Bestis, terres 1896 - 1905 et maison 1882 - 1906

Mathias Magenty: Boix del Fraixe, terres 1896 - 1906

                           Grau de las Bestis, terres 1905 - 1906 et maison 1906 - ?

Joseph Galangau: Grau de las Bestis, terres 1865 - 1892

Henri Julia: Clot den Guardia, terres 1882 - 1910 

Etienne Bouix: Boix del Fraixe, terres 1851 - 1852

                      Las Terrades, terres 1851 - 1852

Clotilde Guardia: Clot den Guardia, terre et maison ? - 1844

Marie Guardia: Pas del Lloup, terres et maison ? - 1836

Abdon Julia: Mas den Camps, terres et maison ? - 1882 (maison) et  ? - 1894 (terres)

                   La Llasera, terres et maison ? - 1882 (maison) et ? - 1894 (terres)

                   Mouli den Camps, terres et maison 1836- 1837

Alphonse Delclos, enfant: Mouli d'en Camps, maison 1882 - 1893

                                      Pas del Loup, tuilerie et maison  1882 - 1893

Antoine Forner: Mouli d'en Camps, maison 1893 - 1907

                        Pas del Loup, tuilerie et maison 1893 - 1907

Emile Delclos: Mouli d'en Camps, maison 1907 - ?

                      Pas del Loup, tuilerie et maison  1907 - ?

Jean Ramon, dit Noy: La Cazasse maison 1882 - ?

                                 Las Terrades maison 1911 - ?

François Romeu: Grau de las Besties 1 maison 1882 - ? 1 maison 1884 - ?

Jean Sobraquès, les héritiers: Boix del Freixa maison 1882 - ?

Lucien Vilaseca: Mas den Camps maison 1894 - ?

                         Mas den camps chapelle privée 1901 - ?

Catherine veuve de Noell, née Pons: Tuilerie del Fraissé maison 1890 - ?

Léon Do et Angèle Do, Ripoll, maison 1900 - ?

Pierre Mouchart: Mouli den Camps maison et terres 1837 - 1852

Jean-Baptiste Vilanova: Mouli den Camps maison, terres et canal d'arrosage 1852 - ?

                                   Pas del Lloup maison et terres 1852 - ?

Marie de Guardia: Pas del Lloup maison et terres 1831 - 1852

 

 

3 septembre 2012

DIVERSES PHOTOS DE FAMILLE

robertboix_0002M. Virgili père, Aline Saqué, Marcel Virgili, Marie-Louise Virgili, Robert Boix, Jeanine Planes épouse Boix, Jean Colomines

 

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Debout: Berthe Dalmau (mas du Pas du Loup), Laurence, Emilienne Casso, Marcel Virgili, Françoise, Marie Magdala Casso, Mme Moli (du Moli d'en Camps), Louise Virgili (Marie Claude dans ses bras), Roger Virgili, Jacques Virgili, Pierrot Virgili

                                          

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Marie Delmau, Claire Delmau, Justine Puigmal Coste, Marguerite Cruze, Laurette Moli

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Emilienne et Hélène Casso

 

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au fond, les vignes de Cécile Macias Colomine, sur la route, devant l'arrêt du tram: Alice Pastoret Julia, Catherine Puigmal Moli avec Laurette

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Angèle, Justine Puigmal Coste, Marie Majenti (moli d'en camps), Julien Moli, Catherine Puigmal Moli, Adrienne Aspar (femme de l'instituteur), Jean Aspar (du Tech), Pilar Pompidor, Mme Pompidor

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Joseph, Emilienne, Hélène Casso

 

13 août 2012

LA FAMILLE CAMPS A CAN PARTERA

La famille CAMPS a occupé une place importante dans l'histoire du quartier et ce patronyme reste encore dans l'appellation de plusieurs bâtiments ou lotissements. Il existe toujours le MAS D'EN CAMPS et le MOLÍ D'EN CAMPS. Ce dernier a transmis son nom aux deux premiers lotissements sur la droite en allant du hameau vers le Pas du Loup.

LE MAS D'EN CAMPS

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On ne saura probablement jamais à quelle époque les CAMPS se sont établis en Arles puisqu'ils y habitaient déjà lorsque les premiers registres paroissiaux ont commencé à être tenus par le clergé en 1570.
Des familles CAMPS exploitaient déjà des fermes sur le territoire du Frexa et d'autres habitaient la ville d'Arles et on peut supposer qu'il existait des liens de parenté entre ces familles puisque, par exemple, le 4 mars 1597 Vicens CAMPS et Magdalena "del Frexa" font baptiser leur fille Hieronima Clara. La marraine est Hieronima Catharina CAMPS épouse de Francesch CAMPS sabater (cordonnier) d'Arles.
Plusieurs familles CAMPS habitaient le Frexa à la même époque: Simon CAMP pagès (paysan) del Frexa sera parrain d'Abdon Francesch, fils de Francesch CAMPS et de Joanna Anna le 21 décembre 1599. Vija CAMPS pagès del Frexa sera parrain de Joan Vicens fils de Sempere CAMPS et de Margarida le 15 octobre 1606.
Des familles portant d'autres patronymes habitaient aussi avec les familles CAMPS: le 4 novembre 1634 est enterré Joseph MALLARE. L'acte de décès mentionne: "mori en casa de Joseph CAMPS del Frexa"
Les familles CAMPS avaient une certaine notoriété puisque, lorsque décède Madalena CAMPS épouse de Vicens le 21 août 1620, elle est enterrée avec assistance de "tots els sacerdots de dita vila de Arles" c'est à dire de tous les prêtres de la ville et en avril 1621, on célèbrera une neuvaine en sa mémoire, encore une fois avec l'assistance de tous les prêtres. Une telle mention dans les actes de décès est tout à fait exceptionnelle.
Pendant la première moitié du XVIIè siècle, il n'est jamais fait mention du "MAS DEN CAMPS". On parle toujours des CAMPS del Frexa. Le territoire du Frexa comprenait les mas actuels de la Casassa, de les Llasseres, du Boix, du mas et du moli d'en Camps. Le Mas d'en Camps actuel existait-il déjà? Peut-être pas. Le 1er décembre 1636 est baptisée Maria Teresa Francisca fille de Jaume Roca et de Teresa, pagesos habitant el mas de Camps dit la Casassa. Le premier mas de Camps serait donc le mas de la Casassa qui se trouve près de la centrale électrique. Un peu plus tard, le 10 juillet 1667, sera baptisée Maria Teresa Teodora Francisca, fille de Antoni Boix et de Madalena, pagesos habitants a la masada d'en Camps del Frexa. Une "masada" est un mas important, comprenant un ensemble de bâtiments. C'est la première fois en 1667, que le terme "Mas (masada) d'en Camps" est utilisé. Il le sera ensuite continuellement. La date 1701 est inscrite sur un linteau du mas mais il est à peu près assuré qu'il s'agit d'un agrandissement du mas initial.
Les heures de gloire (s'il est permis de parler ainsi) du MAS D'EN CAMPS commencent le 13 novembre 1646 avec la naissance de Abdon Joseph Jacinto Damaso, fils de Joseph CAMPS et de Maria. Il avait une soeur: Elisabet et 2 frères: Joseph et Pere. Son frère Joseph, docteur en philosophie, était prêtre et sera pendant de nombreuses années le curé de la paroisse Sant Esteva.  Après le décès de ses parents en 1688, les registres démontrent qu'il deviendra "le patriarche" du Frexa. Il était souvent parrain des enfants qui étaient baptisés: 18 oct 1685: Margarida Francisca Teresa, fille de Joseph Camps et de Teresa, 7 juin 1703: Abdon Joseph fils de Joseph Sajaloli et Maria masubers del mas den Camps, 1er sept 1706: Joan Abdon Joseph fils de Arcangell Rigall i Maria habitants en lo mas de Las Llasseras, 5 février 1707: Maria Anna Margarida fille de Joseph Llobera et Margarida habitants del mas dit la Casassa, 16 juillet 1710: Maria Anna Therasa fille de Joan Sajaloli et Maria habitant el mas de Las Llasseras, 23 oct 1712: Chatarina Francisca fille de Joan Susquet et Maria, 2 avril 1714: Anna Maria Tharesa fille de Vicens Pages et Maria.  C'est lui, avec les encouragements de son frère Joseph curé de la paroisse,  qui a fait construire en 1693 la chapelle qui existe toujours à côté du Mas d'en Camps et qui portait le titre de "esglesia Sant Joan Evangelista, parroquia Sant Esteva de Arles" (église Saint Jean Evangéliste, paroisse Saint Etienne d'Arles). La même date, 1693, est inscrite sur la cloche. Selon le cadastre,  elle sera vendue en 1901 à la famille Vilaseca propriétaire du mas depuis 1894.  Des cérémonies avaient lieu régulièrement dans cette église et en particulier des mariages. Abdon CAMPS était toujours témoin de ces mariages: 19 mars 1710 Jaume Sajaloli et Elena Gres, 28 avril 1711: Hieronim Vilanova, corder d'Arles et Theresa Boix del mas del Boix del Frexa, 1er février 1712: Pere Lloansi de la Casassa et Margarida Sitja de Sant Llaurens de Cerda, 26 juin 1713: Vicens Pages habitant al mas den camps et Maria Roca de Montferrer.
L'épouse d'Abdon, Margarida, décèdera le 20 mai 1712 et sera enterrée avec "tota las majas ceremonias, nocturnes, prosa y himnes dels Sants", c'est-à-dire avec une cérémonie grandiose.
Abdon décèdera un peu plus tard, le 21 février 1717. Lui aussi sera enterré "ab assistencia de tot lo illustro capitol y comunitat de la parroquia de Sant Salvador ab tota la solemnitat". Ils ne semblent pas avoir eu de descendance et le mas d'en Camps passera entre les mains d'autres familles mais conservera l'appellation de CAMPS.

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Émilienne Casso promenant sa fille Marie Magdala sur la route du Ventous

 

LE MOLÍ D'EN CAMPS

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les meules reconverties en dallage extérieur

Un lotissement de Can Partera porte le nom de MOLÍ D'EN CAMPS, c'est-à-dire Moulin de Camps. Un moulin a fonctionné pendant de nombreuses années à Can Partera et il est toujours là bien qu'il ait perdu sa vocation depuis la fin du XIXè siècle. Il servait à fabriquer de la farine à partir du blé. Il est situé en bordure du Tech et était actionné par l'énergie hydraulique. Un barrage situé à 150 mètres en aval du pont du Pas del Llop dirigeait une partie de l'eau vers un canal qui longeait le Tech pour aboutir au moulin. Il ne reste maintenant aucun vestige de ce canal. On peut cependant vérifier son tracé sur le plan Napoléon. Il commençait au ravin qui sépare le Pas du Loup du Molì d'en Camps et passait un peu en contrebas de l'actuelle rue des Peupliers.  Bien que le moulin n'ait plus été en fonction en 1927, le propriétaire du moulin tenait à conserver ses droits sur ce canal.  Par un acte notarié (notaire Delcos à Perpignan) daté du 20 juillet, Joseph Vaills obtenait de M. Ecoiffier, propriétaire de l'usine hydro-électrique du Pas du Loup qu'il ne fasse aucune opposition s'il y avait lieu d'apporter des modifications à la digue située en aval de l'usine du Pas du Loup et donnant l'eau au canal du moulin Camps en vue de l'utilisation de l'eau de ce canal pour l'usage qui conviendrait à M. Vaills.

On peut présumer que la digue et le canal furent emportés par l'aiguat de 1940.

Le 9 janvier 1951, le notaire Fournier de Perpignan enregistrait une convention sous signatures privées entre Electricité de France, qui avait succédé à l'entreprise de M. Ecoiffier, et M. et Mme Augustin Coste, propriétaires du Moli d'en Camps.  Par cet accord, ces derniers renonçaient aux privilèges accordés auparavant par M. Ecoiffier à Joseph Vaills.  

 

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Le tracé du canal sur le Plan Napoléon (rivière du moulin)

 

 

Il faut remonter à la fin du XVIè siècle pour retrouver la trace des premiers CAMPS qui habitèrent le moulin.

Vicens Camps et Magdalena eurent au moins 3 enfants: Hieronima en 1597, Francesch en 1600 et Hieronim Joseph qu'on baptisa le 7 avril 1611. C'est ce dernier qui deviendra le premier meunier du Moli d'en Camps dans les registres paroissiaux. Sa mère décèdera quand il n'avait que 9 ans. Le 5 août 1636 il se marie avec Maria Morrat. Plusieurs enfants naîtront de ce mariage: Maria Elisabet le 22 novembre 1637, Anna Maria le 23 mai 1640, Joseph Francisco le 24 octobre 1641, Hieronim Joseph le 9 mars 1643. Son épouse décèdera le 21 février 1645 et lui-même le 27 décembre 1660.
Comme pour le mas d'en Camps, le moulin ne porte pas encore le nom de "den Camps" mais plutôt "molí del Frexa". C'est le 25 mai 1701, lors du décès du successeur de Hieronim Camps, Joseph Fabre, que l'expression "molí del mas den Camps" sera utilisée et deviendra par la suite "Molí d'en Camps", même si aucun CAMPS n'en sera ensuite propriétaire. Après Joseph Fabre, Barnat Xanxu deviendra meunier du molí d'en Camps. D'autres suivront...Sylvestre Julia qui le lèguera à son fils Abdon en 1836.  Celui-ci le vendra à Pierre Mouchart en 1837.  

LES LOTISSEMENTS DU MOLÍ D'EN CAMPS ET DU PAS DU LOUP

Voici deux photos datant de décembre 1975 où l'on voit le lotissement du Molí d'en Camps presque complété et celui du Pas du Loup en construction.

 

 

 

 

 

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LE GRAND CANAL DU MOLI D'EN CAMPS

Au moulin étaient rattachées, en plus de la maison de maître, toutes les terres sur la rive gauche du Tech qui se situaient entre le Grau de les Besties (hameau de Can Partere) et le Pas du Loup.  L'épouse de Pierre Mouchart, Marie de Guardia, était pour sa part propriétaire du mas du Pas du Loup et des terres qui y étaient rattachées. Le domaine de la famille s'étendait donc sur une distance de plus de 2 km le long du Tech.  Pierre Mouchart eut alors l'idée de construire un canal qui puiserait l'eau du Tech un peu en amont du Pas du Loup et qui traverserait les 2 propriétés pour les irriguer.  Ce canal aboutirait au ravin qui se trouve près de la passerelle.  Il fallut faire une digue sur la rivière, un tunnel pour traverser une montagne, des ouvrages pour supporter le canal quand il longeait en hauteur une falaise à pic et, en 1842, le canal fut achevé, sur une longueur de 2,4 km.

A partir de cette date, les propriétés de Pierre Mouchart et de Marie de Guardia furent vendues conjointement avec le canal.  Le premier propriétaire de l'ensemble fut Jean-Baptiste Vilanova en 1852 et le dernier, Augustin Coste qui décida de se défaire de sa propriété en vendant les bâtiments séparément et en créant trois lotissements sur les terrains de son patrimoine.  La moitié amont du canal reste propriété d'un des fils d'Augustin, André et l'autre moitié a été cédée à la commune d'Arles pour assurer l'écoulement des eaux de pluie.  Le canal fonctionna jusqu'à la fin des années 1980.  Il servait à l'irrigation des propriétés privées qu'il traversait.  Par manque d'entretien, il fut abandonné et serait maintenant difficilement réhabilitable. 

LA SALLE D'EXPOSITIONS

A la fin des années 1960, début 70, le moulin, devenu propriété d'Henri Coste (un des 3 fils d'Augustin),  avait fait place à une salle d'exposition.  Voici un extrait du blog de Met Barran: 

http://metbarran.canalblog.com/archives/2011/09/23/22133155.html

 

Le Vieux Moulin
VENDREDI 23 SEPTEMBRE 2011

 Hasard, pas hasard? Ainsi vont tout de même les choses. Au cours d'une conversation matinale avec un ami, bien présent dans le domaine de la création locale, j'ai été amené à évoquer un lieu d'exposition qui, à une certaine époque -déjà assez lointaine- se trouvait près d'Arles-sur-Tech sur la route menant à Saint- Laurent de Cerdans et Prats- de- Mollo. C'était en fait une boutique d'antiquités avec galerie d'art, créée par la fille du directeur de l'agence Havas. Je n'arrivais pas à rattraper le nom de ce directeur, qui se cachait entre Le Cornec et Le Corbusier. Aussi insaisissable qu'un brochet, il laissa enfin ferrer. Il s'agissait (j'en suis toujours au directeur de l'Agence Havas) d'Antoine De Cornulier, homme élégant et discret, ami de nombreux artistes. Mais, c'est le Lieu qu'animait sa fille qui me préoccupais. Je venais à l'instant de trouver le lieu: Can Partere, hameau d'Arles-sur-Tech. J'en parlais mais assez vaguement. Il sembla à mon ami y avoir été une ou deux fois. Nous nous séparâmes presque sur ce... Au cours l'après-midi, alors que j'examinais quelques vieux papiers, pour faire la part de ce qui est totalement ivraie et de ce qui persiste à paraître du bon grain, mon attention fut attirée par un banal carton d'invitation, sur lequel je lus -avec étonnement- "Le Vieux Moulin, can partere par arles-sur-tech. Felip Vila, peintures et dessin". "Le Vieux Moulin" la dénomination précise du lieu que j'avais évoqué dans la matinée. Le carton, un dépliant en noir et blanc, présentait la reproduction d'une peinture de Felip Vila, l'artiste figuerenc et figure cérétane, ami de Salvador Dalí et... Anne Sophie Coste de Cornulier y invitait au vernissage de pour "le mercredi 8 décembre 1971 à partir de 18 heures et jusqu'à l'aube". Tiens, tiens! hasard, pas hasard? "Le Vieux Moulin" se rappelait à moi quarante ans après. Sans doute pour réveiller des images de personnes amies, de lieux et d'oeuvres appréciés. Mais, ce n'était pas tout. Sur le quatrième volet du dépliant était imprimé un court texte signé par...Henri-François Rey (1920-1987), auteur de romans à succès tels La fête espagnole et Les pianos mécaniques, amoureux de Collioure et de la Costa Brava.

Voici ce qu'il avait écrit pour Félip Vila (1932-1990) et donc pour le bonheur et la gloire du vieux moulin.

"Parce que la terre, le soleil, la chair vive des filles

Parce que l'air vrai de l'Ampurdan et la rigueur de la mer

Parce que la ligne linéaire, toujours, fixe le miracle vivant des corps

Vila exulte.

Vila existe et n'existe que pour cela.

Citoyen authentique de l'Espagne catalane, citoyen de l'Ampurdan, ce qui est plus important, parce que terre insolite, terre de toutes les folies et de tous les humours. Terre patrie et Patrie terre de tous ceux qui rêvent, et avec raison, que leur rêve est le départ même de toutes réalités, et non l'inverse.

Et à Montparnasse où il apparaît, roc, fier, moustachu, Pancho Vila sur les chemins de toutes les révolutions, il apporte le même air de confiance en l'irrationalité de toute forme artistique. Attablé à la Coupole, il recrée tout autour de lui, la réalité des hautes terres catalanes.

Tel est Vila."

 

Henri Coste vendit le moulin à des citoyens anglais qui l'utilisaient comme résidence secondaire.  Ils rénovèrent tout l'intérieur.  

En 2023 le moulin changea de propriétaire et des chambres d'hôtes y furent aménagées.  Elles sont actuellement mises en location sur le site: 

https://www.leschambresdhotesdumolidencamps.fr

 

 

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La mule d'Augustin Coste, traînant la sulfateuse et des ouvriers

4 août 2012

SUR LES TRACES DES FAMILLES DE CAN PARTERA

4 mars 1597 Baptême Hieronima Clara fille de Vicens Camps del Frexa y Magdalena. Padrins: lo honorable Jaume Cremadells y Hieronima Catharina muller de mestre Francesch Camps sabater d'Arles

21 dec 1599 Baptême Abdon Frances Camp fils de Francesch Camp pagès de ? Y de Joanna Anna. Padrins: Simon Camp pages del Frexe y Magdalena muller de Vicens Camp

5 juil 1600 Baptême Francesch Hiacintho fils de Vicens Camps pages y de Magdalena. Padrins: Fracesch Camps y Clara Mas

17 dec 1600: baptême de la cloche de Sant Salvador

15 mars 1604: baptême de Joan, fils de Pere Joan del mas del Ventos y de Alianor

15 oct 1606: Baptême Joan Vicens fils de Sempere Camps y de Margarida. Padrins: Vija Camps pages del Fexa y Joana Casals

21 avril 1609: Bapteme Hieronim fils de Anthony Pradel y de Clara. Padrins: Vicens Camps y Hieronima Camps

25 fev 1610: Baptême Rossa Chatarina fille de Simo Camps del mas del Frexa y de Margarida. Padrins: Jaume Escofet abitant a lo moli de ? Y Chatarina Escofeta.

26 mars 1611: Baptême Maria Elisabet Ellena fille de Frances Camps pages y de Joana Anna

7 avril 1611: Baptême de Hieronim Joseph fils de Vicens Camps y de Magdalena

21 août 1620 décès. Madalena Camps avec assistance de tots els sacerdots de dita vila et en avril 1621 neuvaine avec tots els sacerdots

26 février 1629 Neuvaine y cap d'any à l'occasion du décès de Vicens Camps

15 août 1630 Décès Joan Camps

4 nov 1634 Décès. Joseph Mallare fils de Pere et de Margarida mori en casa de Joseph Camps del frexa

5 août 1636 Mariage Hieronim Camps i Maria Morat

1 dec 1636 Baptême de Maria Teresa Francisca fille de Jaume Roca et de Teresa pagesos habitant el mas de Camps dit la casassa, terme del frexa y parroquia de Sant Esteva

22 nov 1637 Baptême de maria Elisabet,fille de Hieronim Camps et de Maria del frexa moliner habitants el terme del frexa

7 dec 1638 baptême de Joan Vicens fill de Jospeh Escofet moliner de la Palma

23 janvier 1639 Baptême de Maria Anna Caterina fille de Manuel Terra et de Caterina pagesos habitants en lo mas Ripoll

30 oct 1639 Baptême de Abdon Joseph fils de Vidal Manant et de Elisabet habitants al mas de las Llaseras

23 mai 1640 Baptême de Anna Maria fille de Hieronim Camps et de Maria habitants al moli del frexa

8 avril 1641 baptême de Jaume Abdon Joseph fils de Bertran Sera et de Maria habitants el mas de las Lleseras

24 oct 1641 Baptême de Joseph Francisco Hieronim fils de Hieronim Camps et de Maria

30 nov 1642 Mariage Joseph Camps del Frexa i Maria Anna Farrer de Arles

9 mars 1643 Baptême de Hieronim Joseph fils de Hieronim Camps et de Maria

7 fev 1644 Mariage Francesch Camps i Catarina

21 fev 1645 Décès. Es estat enterrat dins la iglesia de Sant Esteva lo cos de Maria Camps muller de Hieronim Camps moliner

13 nov 1646 baptême de Abdon Joseph Jacinto Damaso fils de Joseph Camps et de Maria en el terme del frexa

5 mars 1653 Testament del Magnifich Francesch Camps,borgès, habitant la vila de Arles

14 janv 1657 Mariage Francisco Camps i Francisca Montes

26 avril 1660 Baptême Elisabet Maria Anna Rosa fille de Joseph Camps et de Maria pagesos del terme del frexa

13 mai 1663 Décès Francisco Camps

10 juil 1667 Baptême Maria Teresa Teodora Francisca fille de Antoni Boix et de Madalena pagesos habitants a la masada d'en Camps del frexa

5 août 1669 Décès Esteva Camps

31 jaunv 1681 Décès Joseph Camps pagès del mas den Camps

9 fev 1684 Baptême de Joan Esteva, fils de Joseph Camps, bracer et de Teresa de las Llasseras

18 oct 1685 Baptême Margarida Francisca Teresa fille de Joseph Camps et de Teresa pagesos del terme d'Arles Padri: Abdon Camps

23 sept 1687 Baptême Francisca Maria Teresa fille de Joseph Camps et Teresa

3 juillet 1688 Baptême Pera fils de Pera Camps de Fontanills y de Teresa

22 sept 1688 Décès Maris Anna Camps viuda d'Arles assistent aux obsèques ses fils: Joseph, Abdon y Pere

21 dec 1689 Baptême Pau Pera Abdon fils de Joseph Camps et Teresa

1 mars 1690 Décès de una minyona (petite fille) de Abdon Camps anomanada (prénommée) Rosa

4 fev 1691 Baptême de Teresa Alienor fille de Joseph Camps et Teresa bracers de Las Llaseras

30 avril 1693 Baptême de Pera Jaume Joseph fils de Joseph Camps et Teresa

27 novembre 1696 Mariage de Joan Lloberra viudo habitant del terme de Fontanills en la massada anomanada lo Ripoll avec Francisca Figueras viuda de Joseph Figueras

27 novembre 1696 Mariage de Joseph Llobera fils de Joan Llobera pages del Ripoll avec Margarida Figueras

25 mai 1701 décès Joseph Fabre moliner del moli del mas den Camps 5 prêtres assistent aux obsèques

11 oct 1701 Baptême Joan Pere Mariano, fils de Jaume Camps, parayre (négociant de laines) et Anna

30 juillet 1702 Décès de Cicilia Xanxu del Ripoll, ont assisté aux obsèques 6 preveres y el rector (6 prêtres et le curé)

7 juin 1703 Baptême Abdon Joseph fils de Joseph Sajaloli et Maria masubers del mas den Camps del frexa. Padrins: Abdon Camps pagès del dit mas i Margarida, conjugues

23 nov 1704 Baptême Jaume Joseph Abdon fils de Joan Sajaloly pagès i Maria habitants el mas den Camps del Frexa. Padrins: Jaume Sajaloly padri del dit terme fill de Serrallongue

14 juin 1705 Baptême Jaume Joan Joseph fils de Joan Sajloli habitant el mas de Las Llaseras i Maria. Padrins: Jaume Sajaloli habitant del mas den Camps del Frexa i Maria Picalque

5 août 1706 Baptême Francisco Abdon Antoni Domingo Camps. Fils de Jaume Camps, parayre (négociant de laine) et Anna

1 sept 1706 Baptême Joan Abdon Joseph fils de Arcangell Rigall i Maria habitants en lo mas de Las Llasseras Padrins: Abdon Camps del Frexa i Margarida Rigall de Fontanills

17 novembre 1706 Décès Joan Camps, 2 anys, fill de Salvador

21 décembre 1706 Décès Francisco Camps, 3 mois, fils de Jaume Camps, parayre

20 janvier 1707 décès de Joan Xanxu pages del mas del Ripoll

5 fev 1707 Baptême Maria Anna Margarida fille de Joseph Llobera i Margarida habitants del mas dit La Casassa. Padrins: Abdon Camps pagès del Frexa i Margarida Guardia de la vila d'Arles

21 fev 1708 mariage entre lo Magnifich (l'Honorable) Antoni Camps Borgès noble de la vila de Perpinya y en la vila de Arles domiciliat, fill llegitim i natural de altre Antoni Camps borgès noble de dita vila de Perpinya y en dita vila de Arles domiciliat y la Sra Catherina Camps y de Torrent conjugum difunts de una part; y la Sra Margarida Guardia donzella filla llegitima y natural del Magnifich Francisco Guardia ciutada honrat de Barcelona en Arles domiciliat y la Sra Margarida Guardia y de Duran conjugum vivint de part altre.

9 mars 1708 Décès Francisco Erra de la massada del Ripoll

27 janvier 1709 Baptême Maria Teresa Margarida Camps, fille de Salvador, sastre (tailleur) et Teresa

25 oct 1709 Baptême Joseph Joan fils de Joseph Llobera habitant de la Casassa i Margarida

1 mai 1710 Baptême Maria Elizabeth Catherina Margarida fille del Magnifich Abdon Camps Borges y de Margarida

19 mars 1710 Mariage Jaume Sajaloli i Elena Gres en la iglesia Sant Joan Evangelista del mas den Camps. Testimoni: Abdon Camps pagès

16 juillet 1710 Baptême Maria Anna Therasa fille de Joan Sajaloli i Maria habitant el mas de Las Llaseras. Padri: Abdon Camps pagès

20 jaunv 1711 Baptême Maria Margarida fille de Joan Susquet pagès i Maria habitants en lo mas de Las Llaseras. Padrian: Margarida Camps muller de Abdon

28 avril 1711 Mariage en la iglesia de Sant Joan del Mas den Camps: Hieronim Vilanova, corder d'Arles y Theresa Boix del mas del Boix del Frexa. Testimoni: Abdon Camps pagès i Joseph Camps

11 sept 1711 Baptême de Marianna Chaterina Rosa fille de Ramon Rasau i Rosa habitants al mas den Camps del Frexa

1 fev 1712 Mariage Pere Lloansi de la Casassa i Margarida Sitja de Sant Llaurens de Cerda en la iglesia del mas den Camps parroquia de Sant Esteva

20 mai 1712 Décès Margarida Camps del mas del Frexa amb assistencia dels frares monjos y preveres i ab tota las majas ceremonias, nocturnes, prosa y himne dels Sants

23 oct 1712 Baptême Chatarina Francisca fille de Joan Susquet i Maria Padri: Abdon Camps

13 décembre 1712 Baptême Maria Margarida Francisca fille de Jaume Lloansi y de Margarida habitants de la Casassa

14 avril 1713 Décès Llucia Bosa del mas den Camps

26 juin 1713 Mariage Vicens Pages habitant al mas den Camps y Maria Roca de Montferrer en la iglesia de Sant Joan del Mas den Camps. Testimoni: Abdon Camps, pagès

2 avril 1714 Baptême Anna Maria Tharesa fille de Vicens Pages i Maria . Padri: Abdon Camps

27 juin 1714 Baptême Joan Esteve Alex fils de Joan Boix menor de dies y de Theresa. Padrins: Joan Boix pages del Frexa major de dies y Anna Maria

7 novembre 1714 Baptême Jaume Joan Joseph fils de Joan Susquet et de Maria de las Llaseras

11 mars 1715 Baptême Joan Miquel Bonaventura fils de Jaume Llohansi y Margarida habitants a la Casassa. Padri: Miquel Llohansi masober de la dita masada.

13 janvier 1716 Baptême Maria Rosa Escolastica Theresa fille d'Abdon Camps et de Maria, pages. Padrins: Joseph Boix pages de Arles y Rosa Oliber de Ceret

28 juillet 1730 Baptême Joseph Gabriel fils de Barnat Xanxu et de Margarida

17 septembre 1732 Décès Joseph Xanxu fils de Barnat et de Margarida del moli den Camps

26 avril 1733 Baptême Joseph Esteva Abdon fils de Barnat Xanxu del moli del mas den Camps et de Margarida

13 octobre 1733 Décès Margarida Xanxu del moli den Camps

1 mars 1734 se fou celebradas las onras de Margarida Xanxu del moli del mas den Camps ab assistencia de sinch sacerdots ab lo Sr Rector.

22 septembre 1734 Mariage dins la iglesia del mas den Camps Barnat Xanxo viudo del terme del Freixa y Geltrudis Fabra donzella de Montferrer

16 janvier 1737 Baptême Francisco Joan Abdon fils de Bantura Cellar y de Visa masobers del mas den Camps. Padrins: Francisco Cellar masober de Las Planas y Maria Pages masobera del mas den Camps

2 juin 1737 Baptême Marianna Maria fille de Barnat Xanxu y de Jaltrudis moliners del moli den Camps

3 mars 1738 Décès Taresa Boix i Draguinas muller de Joseph Boix del Freixa, pages

25 mars 1738 Baptême Joseph Pera Joan fils de Francisco Paivu y de Nuvi del mas den Camps. Padrins: Pera Vila de Ceret y Visa Maria Cellar masobera del mas den Camps.

3 juin 1738 es estat celebrat matrimoni din liglesia del mas den Camps entre Joan Fusquet de edat de vint y quatre anys padri bracer del terme del Freixa, vistant per masober a las Llaceras de una part y de part altre entre Fracisca Pages donzella de edat de vint anys pagesa vistant al mas den Camps ab consentiment de llur pares y mares de l'un y del altre part lesquals fon estats presents en dita celebracio de matrimoni; an assistit endit matrimoni per testimonis, Barnat Erra masober del Ripoll, Francisco Erra tambe masober del Ripoll, Damia Terredes moliner del moli den Galangau

6 décembre 1739 Baptême Miquel Bantura fils de Bantura Cellar y de Visa masobers del mas den Camps

13 mars 1740 Baptême Margarida Anna Maria fille de Barnat Xanxu y de Jaltrudis moliners del moli den Camps

5 novembre 1741 Baptême Damia fils de Emanuel Bardaguer y de Elisabet masobers de la Casassa

4 oct 1742 Baptême Francisca Maria Josepa fille de Miquel Boix y de Maria de las Llaceras

28 novembre 1742 Baptême Vicens Bernat Ventura fils de Bernat Xanxu y de Jeltrudis moliners del mas den Camps tots del terme del freixa. Padrins: Vicens Pages masober del mas den Camps y Visa Pages masobera

1 dec 1742 Décès Un petit minyó li dona aigua Gertrudis Xanseu molinera del mas den Camps fils de Joseph Tres Casas i Theresa del casot de la Taularia de las guardias

25 décembre 1742 baptême Pera Damia Jacinto fils de Emmanuel Verdaguer y de Elisabet massobers de la Casassa

21 avril 1743 baptême Maria Catharina Isabel fille de Abdon Erra massober del Ripoll y de Llucia

10 septembre 1743 Décès un petit minyó anomenat Barnat Xanxu

26 mai 1744 Maria Rosa Catharina fille de Bantura Cellas i Rosa masobers del mas den Camps Padrins: Fromins masober del las Llaceras i Maria Pages del mas den Camps

29 sept 1744 Baptême Maria Rosa fille de Joan Susquet masober de las Llaceras i Francisca. Padrins: Jaume Susquet de las Llaceras i Maria Rosa Celler masobera del mas den Camps

12 janv 1745 Baptême Joseph Hieronim Abdon fils de Barnat Xanxu i Geltrudis moliner del moli den Camps. Padri: Reverent Joseph rector de Sant Esteva

2 juillet 1746 Décès Joseph Camp, bracer (homme à tout faire), loqual an enterrat dins la tomba de Abdon Camp del Freixa ab una missa baixa que ja avian fet tu los present a la parroquia de Sant Salvador ab la assistencia de tota la comunitat y an assistit a las absoltes que se son fetas a Sant Esteva

3 aout 1749 Baptême André Michel Joseph fils de Bernard Xanxu moulinier del mas den Camps et de Geltrudis. Parrains: André Xanxu dudit moulin et Marie Fusquet de las Llaceras

17 décembre 1749 Décès André Xanxu petit garçon fils de Bernard Xanxu et de Geltrudis demeurant au moulin den Camps. Témoins: Jean Roca demeurant à la Casa Bunyaire et Joseph Colominas garçon demeurant à la Casassa.

21 décembre 1749 Décès Joseph Xanxu garçon âgé de cinq ans fils de Bernard Xanxu moulinier du moulin du mas den Camps et de Geltrudis. Témoins: Pierrre Berdaguer de Falgas et Antoine Colominas de la Casassa.

18 avril 1752 Décès Marianne Figueras du mas den Camps

3 septembre 1754 Décès Françoise Cellar fille laquelle mourut à la métairie du mas den Camps.

15 avril 1755 Mariage André Xanxo brassier (homme à tout faire), fils de Bernard Xanxo vivant meunier à farine et de Margueritte épouse défunte du terroir del Freixa avec Eulalie Vaquer du terroir del Freixa

25 mars 1756 Décès Eulalie Xanxu habitante au Moulin del mas den Camps. témoin: Figueras demeurant au mas den Camps

4 avril 1756 Décès Marie Julia et Camps veuve habitante de la ville d'arles avec assistance de tous les moines et prêtres de dite ville. Témoins: Joseph Boix, pagès, Jean Fusquet brassier et Bernard Xanxu meunier.

20 janvier 1757 Baptême Maria Paule Magdelaine fille de Mistre Figueras brassier demeurant à la métairie den Camps et de Paule. Parrains: Joseph Xanxu garçon demeurant à ? et Marie Susquet de la métairie den Camps

8 mars 1757 Décès Marie Figueras âgée de 15 jours

5 mars 1758 Baptême Pierre Jean Michel fils de Michel Figueras et de Paule habitants à la métairie den Camps. Marraine Françoise Xanxu fille demeurant au moulin den Camps

9 mai 1758 Mariage Jean Roqueta fils de Jean Roqueta, charbonnier et de Paule Escofet avec Marianna Xanxu fille de Bernard Xanxu, meunier à farine et de Jeltrudis, vivants

5 juin 1760 Baptême Michel Joseph Jean fils de Michel Figueras demeurant à la métairie dans Camps et de Paule

20 février 1823 Ordonnance royale réunissant Arles et Fontanills



 

22 juillet 2012

UNE VIEILLE HISTOIRE

Les moines bénédictins qui avaient construit leur abbaye à Els Banys d'Arles (aujourd'hui Amélie-les-Bains) durent quitter parce que leur monastère fut détruit par les Normands en 859.  Ils remontèrent alors un peu le Tech pour s'établir en 934 à l'emplacement actuel de l'abbaye Sainte Marie.  Ils connaissaient déjà la région puisqu'ils avaient fondé, en 782, une "cella" monastique sur le Riuferrer: Sant Pere.  Peu à peu, ils défrichèrent la forêt et installèrent des exploitations agricoles: Santa Creu en 832, Falgars en 866, Ipso Frexano en 988.  Le 16 décembre 1036 ils se défirent de leur alleu (terre libre ne relevant d'aucun seigneur et exempte de tout devoir féodal) de Prats de Molló pour l'échanger contre celui de Alodes Frexanum qui appartenait à Guillem 1er, comte de Besalú. C'est ce dernier territoire qui correspond à l'emplacement actuel de Can Partera, le Pas du Loup et les terres qui les surplombent vers le sud. En 1011 le nom deviendra «Frexemo», puis «Alodes Frexanum» en 1036, «Frexenes» en 1141 et «El bainat del Freixa» ou «El Terme del Frexa» au XVIè siècle.  El Freixa signifie en français: le frêne

Lorsque les registres paroissiaux commencent à exister, en 1570, Arles comptait le monastère Santa Maria del Vallespir et deux paroisses: Sant Salvador et Sant Esteva.  Les habitants de la ville dépendaient de la paroisse Sant Salvador (Saint Sauveur) tandis que ceux des écarts et de certains villages environnants dépendaient de Sant Esteva (cette église donnait sur la place de l'église actuelle.  Elle a été fermée pendant la Révolution Française et des maisons ont été construites à même ses murs.  Il reste de cette église une partie de sa voûte à l'intérieur de "la maison St-Etienne". Le clocher a été dépouillé de ses cloches en juin 1794 en même temps que ceux de Sant Salvador, Sant Pere del Riuferrer et de l'abbaye.  Chaque paroisse n'avait le droit de conserver qu'une seule cloche.  14 cloches ont été ainsi envoyées à Céret sur réquisition du gouvernement pour être ensuite fondues et transformées entre autres en boulets à canon.

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 Le curé de Sant Esteva était responsable de deux autres églises: Santa Creu sur la commune de Fontanills (cette commune sera annexée à Arles le 20 février 1823 par ordonnance royale) et Sant Joan Evangelista sur le "terme del Frexa", c'est-à-dire sur le territoire de Frexa (autre graphie de Freixa).  Il s'agit de la chapelle qu'on aperçoit depuis la départementale sur le versant sud et qui fait partie du Mas den Camps.  Outre Sant Esteva, Santa Creu et Sant Joan Evangelista, le curé était aussi responsable de la paroisse Santa Cecilia de Cos, village aujourd'hui disparu qui se trouvait entre Le Tech et Montferrer.

En consultant les registres paroissiaux, on se rend vite compte que le Terme del Frexa comptait une population de paysans nombreuse puisque plusieurs familles vivaient dans chaque "massada".  La massada était un ensemble de bâtiments de ferme.  On retrouve sur ce "terme del Frexa" les massadas de Las Terradas, El Mas den Camps avec son moulin et La Casassa, Las Llasseras.

Aujourd'hui, une propriété au-dessus du Mas den Camps porte encore le nom de "Frexa", il s'agit du "Boix del Freixe".  Boix signifie en français "buis".  Cette expression ne voudrait rien dire si on la traduisait littéralement: le buis du frêne.  Il faut trouver une autre explication.  Le 27 juin 1714, Joan Boix faisait baptiser son fils, Joan Esteve Alex.  Le parrain était le grand-père de l'enfant, un autre Joan Boix et il est mentionné dans l'acte que le grand-père était "pages del Frexa", c'est-à-dire "paysan habitant au Frexa". Le 28 avril 1711, se mariaient dans l'église Sant Joan del Mas den Camps Hieronim Vilanova et Theresa Boix del mas del Boix del Frexa. On peut donc conclure que la famille Boix habitait sur la propriété qui a gardé jusqu'à ce jour à la fois le nom de la famille Boix et le nom du territoire Frexa. 

Quand on examine un plan des communes d'Arles-sur-Tech et de Montferrer, on peut constater ce qui semble être une anomalie: peu après la sortie de la ville d'Arles, on rentre sur le territoire de la commune de Montferrer et Le Tech sert de frontière entre Arles au Sud et Montferrer au nord.  Environ 4 kilomètres plus loin, la frontière ne suit plus la rivière mais revient vers le nord si bien qu'on entre à nouveau dans Arles pour en ressortir à un kilomètre plus loin pour revenir dans la commune de Monferrer.  Cette "poche" que constitue Can Partere et une partie du Pas du Loup peut s'expliquer par le fait que celui qui a tracé les frontières des communes n'a pas voulu couper en deux le "terme del Frexa" qui s'étendait de part et d'autre du Tech.

Mais une autre anomalie existe, et celle-ci reste jusqu'à présent un mystère.

Jusqu'au 20 février 1823, une autre commune existait sur le territoire actuel d'Arles: Fontanills.  Cette commune, qui commençait environ à l'actuelle Fontaine des Buis, longeait le Tech au nord et les communes de Montalba et Saint-Laurent de Cerdans au sud et s'étendait jusqu'au Terme del Frexa à l'ouest.  Elle comprenait les habitations et mas suivants, dont certains sont en ruines ou ont complètement disparu:  La Tour de Falgas, La Tour de Fontanills, le mas de Sainte-Croix, le moli de Sant Germa (il s'agit du nom du propriétaire), Falgas, lo Cortal de Rigall, Rigall, Fontanills, el Guillat, lo Senyoral, le mas d'en Prats, la Falgasse, lo Bantos (le Ventous), la Ria, el Ripoll, lo mas Torrent, le mas de la Guardia, le Prat del Puig, le mas Llagagnos, lo Moli d'en Muse, le mas d'en Panne, la Casa Nova de Sant Germa, le Moli d'Amont et le mas d'en Prats (près de Sainte-Croix).

Pour se rendre de la ville d'Arles au Terme del Frexa, il fallait donc soit traverser la commune de Montferrer par la rive gauche du Tech, soit traverser la commune de Fontanills par la rive droite.

La commune d'Arles était donc constituée de deux territoires séparés d'environ 5 kilomètres.  Voilà un mystère!  Peut-être faut-il trouver l'explication dans le fait que la puissante famille CAMPS possédait des propriétés importantes en ville et aussi au terme del Frexa et qu'elle avait pris les moyens pour que ces propriétés soient dans la même commune.  Il ne s'agit là que d'une hypothèse.

Voici la carte qui démontre les limites des communes jusqu'en 1823: Arles en vert et Fontanills en bleu.

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On notera enfin que le "terme del Frexa" ne comptait aucune propriété portant de nom de "Partera", que ce patronyme n'apparaît pas dans les registres paroissiaux ou d'état civil et que l'appellation "Can Partera" doit être relativement récente puisque les prêtres avaient coutume aux siècles XVII et XVIII d'indiquer le lieu d'habitation des habitants qu'ils baptisaient, mariaient ou enterraient et que jamais ils n'ont fait mention de ce lieu.

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carte des chemins vicinaux début XXè siècle

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plan Napoléon               120827abbayeresteparoisse 021

 

 

16 juillet 2012

LA CASANOVA

Comme son nom l'indique, la CASANOVA, la 'Maison Neuve' est de construction relativement récente.  Elle se situe au-dessus de la rive droite du Tech, un peu en aval de la passerelle et au-dessous de Las Terrades. La maison d'origine se situe dans la partie centrale du bâtiment, avec un toit en forme de ^.  Les autres bâtiments, de part et d'autre, ont été ajoutés plus récemment.  Aujourd'hui, le mas accueille des touristes sous le nom de "Mas di Luna".                                      

                                                        

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15 juillet 2012

EL MAS DEL RIPOLL

Déjà, en 1639, le Mas Ripoll existait.  Le 23 janvier 1639, Maria Anna Caterina , fille de Manuel Terra et de Caterina, paysans, habitant au mas Ripoll, était baptisée en l'église Sant Esteve d'Arles de Tec.

Cette église, dont il reste encore d'importants vestiges, dont la voûte, et qui donnait sur la place de l'église d'Arles, était l'église paroissiale des habitants de Can Partera.

A cette époque, le principal moyen d'accès au Ripoll depuis Arles était un chemin qui passait par Can Panne sur la rive droite du Tech.  Ce chemin existe toujours.

Le mas conservera jusqu'à nos jours, à l'extérieur comme à l'intérieur, le même aspect qu'il avait au XVIIè siècle.  Pendant ces siècles, bien des familles se sont succédées dans le mas et plusieurs d'entre elles y habitaient en même temps.  C'est ainsi que les familles MAS, père et fils y habitaient au début du XIXè siècle.  Le 2 mars 1807 naît François Jacques Gabriel MAS, fils de Jacques MAS, 53 ans et de Marie NOU, habitants au Ripoll.  La même année, le 16 octobre, naît un petit-fils de Jacques et Marie, Jacques Abdon Jean, fils de Joseph MAS, 26 ans et de Françoise, cultivateurs au Ripoll.  Malheureusement, Joseph  décèdera le mois suivant, le 21 novembre.

Les MAS n'étaient pas les seuls à habiter au Ripoll puisque l'année suivante en 1808, d'autres fermiers eurent une surprise en se levant le 22 juin.  Voici l'acte de naissance:

L'an mille huit cent huit et le vingt-deux juin, par devant nous, Pierre MAS, maire de Fontanills, deuxième arrondissement du département des Pyrénées-Orientales, ut comparue Theresa CABAILL, âgée de quarante ans, domiciliée en cette commune à la métairie dite Lo Ripoll, laquelle nous a déclaré que ce matin avant le jour, son mari était sorti de la dite métairie, avait trouvé au seuil de la porte d'entrée un enfant qui venait d'y être exposé, que de suite il l'avait appelée pour retirer le dit enfant, et nous l'a présenté tel qu'il l'avait trouvé. Nous avons en conséquence visité le dit enfant et l'avons trouvé dans l'état ci-après: emmallotté d'une lisière à trois couleurs différentes, portant un trousseau de cotonnate fond bleu à petites rayes blanches, un corset d'indienne à différentes couleurs très mauvais, un fichu de taffetas de couleur bleu et rouge, un bonnet en soie de couleur ? et rouge, un serre-tête de mauvaise toile garni de dentelle dite filoche, un gambouich de mauvaise toile, une chemise de même dont le bout des manches était garni de mousseline rayée: le tout très vieux et presque hors de service.  Le linge sans lettres ni chiffres.  Après avoir visité l'enfant, avoir reconnu qu'il était de sexe féminin, qu'il paraissait âgé de cinq jours, et qu'il portait sur ses vêtements un écrit annonçant qu'il était baptisé et qu'on lui a donné les prénoms de Maria, Theresa, ?, avons de suite inscrit le dit enfant sous les prénoms susdits, et avons ordonné qu'il fut remis à Félix LLOTI cordonnier d'Arles pour être transporté à l'hospice des enfants abandonnés de Perpignan.  De quoi avons dressé acte en présence.......

Cette anecdote nous aide à comprendre toute la misère qu'on pouvait rencontrer à cette époque.  Les abandons de nouveaux-nés n'étaient pas rares et c'était toujours, tant à Fontanils qu'en Arles, le cordonnier qui était chargé de les remettre à l'hospice.

Plus près de notre époque, la famille SUGNER emmenagea au Ripoll en 1938 à titre de métayers.  Plus tard, elle achètera le mas.  Jacqueline, née en 1937 y aura passé toute sa vie puisqu'elle y réside encore.

Si vous vous arrêtez chez Jacqueline, vous serez accueillis à bras ouverts et elle vous expliquera, en un mélange de gentillesse, de simplicité et d'enthousiasme sa vie au Mas.

Elle vous dira que sa famille s'auto-suffisait. La plupart des champs sont maintenant retournés à l'état naturel mais autrefois, une bonne partie était cultivée.  Des champs de maîs, de blé, d'orge, de sarrazin, de betteraves et de navets permettaient de nourrir les animaux et aussi les personnes.  Le blé et l'orge étaient récoltés à la faux.  On en faisait des gerbes dans le champ puis ces gerbes étaient transportées avec des charettes et entassées près du mas pour en faire des meules.  Ensuite, une batteuse venait pour extraire le grain.  Cette batteuse faisait le tour des mas et lorsqu'elle arrrivait sur place, les fermiers voisins venaient prêter main forte pour faire rapidement le travail de transport des gerbes vers la batteuse, puis du grain et de la paille vers le mas.  Ce grain, avec celui du sarrazin,  était ensuite acheminé au moulin de Saint-Laurent pour fabriquer la farine.  Celle-ci revenait ensuite au mas avec le son qui servirait à nourrir les animaux.  Quand le moulin de St-Laurent fermera, il faudra envoyer les céréales à celui de Prats. Le moulin transformait l'orge pour en faire de l'orge perlée qui servirait à préparer les soupes et potages.

La famille Sugner possédait une quinzaine de vaches et deux boeufs.  Les boeufs étaient attelés à la charrue pour cultiver les champs.  3 ou 4 vaches étaient conservées toute l'année au mas pour la production de lait.  Ce lait servait aux besoins de la famille et une partie était transformée en fromage, toujours pour l'usage familial.  Les autres vaches servaient à la reproduction.  Au mois de juin, il fallait les amener à pied par des sentiers jusqu'à Batère où un vacher les prenait en charge pour la saison estivale.  On les ramenait au mois de septembre. En arrivant à Batère, une des vaches continuait d'elle-même la route jusqu'au Pic dels Tres Vents pour y estiver. On n'a jamais su pourquoi elle prenait cette direction.  

A part la farine, le lait, le fromage et l'orge perlée, la nourriture était assurée grâce à un vaste potager qui permettait de récolter suffisamment de pommes de terre et autres légumes pour nourrir la famille.  Des volailles et des lapins mais aussi 3 cochons assuraient l'approvisionnement en viande, si bien qu'il ne restait plus qu'à acheter de l'huile, du café, du sel et du vin.  En automne, les châtaigniers greffés apportaient un surplus de nourriture mais aussi de revenus.  La récolte atteignait les 1500 kg.  Il fallait trier les châtaignes.  En une seule soirée, Jacqueline se souvient en avoir trié avec l'aide de ses frères près de 400 kg.  Et ensuite, elles étaient mises en sacs et portées à la coopérative de Céret pour être vendues.

Jacqueline se souvient encore avec délectation des farinettes que l'on faisait dans un chaudron sur le feu de bois avec la farine de sarrazin.  Quand la pâte était cuite, on l'étalait sur une plaque, on la coupait en carrés et le lendemain on faisait frire ces carrés de farinette dans une poêle.

Ce n'est que lorsqu'elle aura 14 ans, en 1951, que l'électricité arrivera jusqu'au mas.  Avant cela, on s'éclairait à la lanterne et avec le feu de bois dans l'âtre. Pour s'approvisionner en eau, il fallait parcourir une cinquantaine de mètres, par beau comme par mauvais temps, pour remplir des seaux à la fontaine qui a toujours coulé abondamment.  Mais au début des années 1950 , Pierre, son frère, pensa qu'il serait possible d'avoir l'eau courante en installant un tuyau entre le mas et une autre source qui se trouvait plus haut à quelques 400 mètres.  Quant au téléphone, il est arrivé vers 1977. 

Pour se déplacer, on le faisait le plus souvent à pied.  Il fallait donc, pour aller à l'école de Can Partera, descendre le sentier qui menait, vers la gauche,  du mas jusqu'au hameau mais ensuite il fallait bien entendu le remonter et le dénivelé était important.  Pour lui éviter d'avoir à faire la totalité de ce trajet quatre fois par jour, sa mère descendait souvent le repas du midi et elles se rencontraient à mi-chemin. Comme la pause du midi ne durait qu'une heure et demie, il aurait été difficile de trouver le temps de faire l'aller-retour et de manger pendant ce laps de temps. Heureusement, la passerelle sur le Tech évitait d'avoir à faire un long détour par le pont de la route de Saint-Laurent.  Comme cette passerelle avait été emportée par les inondations de 1940 et remplacée par une autre en bois, Jacqueline se souvient que cette passerelle n'était pas très stable et, lorsqu'elle était au milieu, des garçons s'amusaient à sauter sur le pont qui s'ébranlait dans sa partie centrale, mettant à l'épreuve l'élasticité des poutres de bois.

Quand elle atteint l'âge de rentrer en sixième, elle passa et réussit l'examen d'entrée.  Mais le cours qui devait l'amener jusqu'au brevet ne se donnait pas à Can Partere.  Il fallait aller à l'école d'Arles.  Pendant 2 ans elle dut prendre le chemin qui allait sur la droite et qui l'amenait en Arles en passant par Can Panne puis par la fontaine des buis.  Le trajet était plus long que celui de l'école de Can Partere. Il durait une heure et, en hiver, il fallait revenir la nuit tombée et par tous les temps. Par contre, elle ne revenait pas à midi pour manger mais allait plutôt chez un parent.

Comme elle aimait danser, déjà toute jeune, elle se rendait au café de Can Rousta, tout près de l'école, où avaient lieu des bals et, quand la nuit tombait, il fallait rentrer avec une lanterne.

 Les loisirs n'étaient pas très variés.  Chaque samedi, Pierre partait vers 19 heures à pied pour le village.  Il allait d'abord prendre un café puis, à 21h avait lieu le tournoi de cartes à la Treille.  Des jeunes et moins jeunes venaient des villages environnants, St-Laurent et Prats plus particulièrement,  pour jouer. Des prix étaient mis en jeu.  Il pouvait s'agir d'un demi-cochon, de poulets vivants...enfin de lots bien utiles.  Les parties de cartes se terminaient à minuit et Pierre remontait à travers bois, muni d'une lanterne ou, plus tard, d'une lampe de poche, pour arriver au mas vers 1h du matin.

 

 

 

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La maison d'habitation

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                                                                                   La bergerie

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La fontaine qui alimentait le Ripoll en eau potable

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La famille Sunyer en 1939: de gauche à droite: Marguerite, Abdon, Henri, Marguerite Guillaume tenant dans ses bras Jacqueline, Jacques son mari, Pierre

masripoll3Jacques, Jacqueline et Pierre Sugner

   

2 juillet 2012

LE GRAND AIGUAT DE 1940

La grande inondation d'octobre 1940 qui ravagea toute la vallée n'épargna pas le quartier de Can Partera et du Pas du Loup.  Pourtant, grâce à sa hauteur, le pont du Pas du Loup fut le seul pont routier du Haut Vallespir à résister à l'assaut des eaux qui passèrent cependant au-dessus de son tablier.  La passerelle de Can Partera fut emportée ainsi que la route au niveau de l'aire de pique-nique.  Celle-ci sera reconstruite un peu plus haut, à l'emplacement actuel.  En attendant sa reconstruction, une route provisoire avait été aménagée en empruntant la rue des acacias pour rejoindre la rue Roque-Soubre. Tous les ravins devinrent des rivières impétueuses, transportant arbres et pierres.  Les vues aériennes ci-bas témoignent de ces dégâts.

L'usine hydro-électrique près du pont fut aux trois-quarts emportée. Les employés qui habitaient à l'étage perdirent donc leur logement.  Ce qui en restait fut démoli pour faire place à de nouveaux bâtiments. Voici un extrait du livre Haut et Moyen Vallespir au fil du temps, tome 3, de Jean Ribes:

Un acte de courage du chef d'usine M. Paul Bouix, retint particulièrement notre attention. Un de ses employés se trouvant en danger dans le canal, il se porta résolument à son secours en se mettant dans l'eau jusqu'à la ceinture.  Sa périlleuse mission se termina parfaitement bien.

Il nous raconta un phénomène courant en ces jours de déluge, qui mérite d'être rapporté.  Du ravin de la Gourde il vit jaillir, à une centaine de mètres en amont du canal de l'usine, une source énorme qui ne laissa rien sur son passage.  Dévalant la pente à une vitesse vertigineuse, elle se déchargea dans le Tech, d'une quantité d'arbres et de roches de taille impressionnante.

Evidemment, toutes les constructions au bord du Tech furent inondées, notamment le Moli d'en Camps et quelques-unes furent détruites et emportées, dont le mas Can Riberou qui se trouvait sur la rive droite un peu plus bas que la passerelle ou une maison construite entre la Lézardière et Le Tech.

Un vaste chantier de consolidation des berges par la construction de murs de soutènement en pierres de taille fut entrepris après l'inondation.

Cet aiguat fut désastreux pour la population de poissons.  Alors qu'autrefois il était facile de pêcher en peu de temps des dizaines de truites, elles devinrent rares et il fallut en réintroduire.  Comme le lit du Tech avait été envahi de pierres et de sable, le milieu naturel était moins propice pour l'habitat des truites et elles ne seront jamais plus aussi nombreuses qu'avant les inondations.  Il convient cependant d'ajouter que l'acide déversé dans les rivières par les teintureries de St-Laurent de Cerdans fut fatal pour nombre de poissons.  

André Coste raconte qu'avant l'aiguat, il bloquait l'entrée d'eau du tunnel du grand canal du Moli d'en Camps, puis il allait se placer avec un seau à la sortie de ce tunnel.  Quand le canal était presque vide, les truites glissaient dans le seau.  Un bon repas était assuré.

 

                                                             arlesfatemps 078 Moulin Camps et passerelle

 

Photo prise depuis le Moli d'en Camps.  On voit au fond la passerelle provisoire en bois qui a été reconstruite et qui, elle aussi, sera emportée par une autre inondation.

 

 

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Un peu plus bas que Can Partera, la Casota

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Le pont du Pas du Loup avec la nouvelle usine hydro-électrique reconstuite pour remplacer celle emportée par l'aiguat.

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29 juin 2012

PROJET DE BUREAU DE TABAC AVORTÉ

Le 27 février 1931, le Conseil Municipal avait demandé à la sous-préfecture l'autorisation d'ouvrir à Can Partere un débit de tabac.  Le 1er mai, le Conseil prenait connaissance de la réponse du sous-préfet:

Lecture est donnée de la lettre du 23 avril 1931 par laquelle monsieur le sous-préfet fait connaître qu'il n'est pas possible de donner suite au voeu du Conseil municipal tendant à la création d'un débit de tabac au hameau de Can Partere (population du hameau insuffisante, absence de comptoir commercial).

22 juin 2012

LES SALLES DE BAL DE CAN PARTERA

 

CAN ROUSTA

Tout près de la nouvelle école se trouvait un café, "Can Rouste".  Rouste. La rouste était une tranche de jambon grillée. Ce surnom venait d'une mésaventure qui était arrivée à Joseph Boix, propriétaire de la partie est de Les Terrades (il y avait dans ce mas deux habitations occupées par deux familles différentes). En coupant une tranche de jambon, Joseph s'était taillé la main et s'était écrié: "Quelle rouste!".  Le sobriquet lui était resté.  Le café était tenu par Monique Boix, épouse de Boix qui était cantonnier sur la route de Montferrer et la Nationale 115 entre La Palma et le Molí d'en Camps. A côté du café, dans ce qui est maintenant un garage, se trouvait une salle de bal.  Jacqueline Sunyer raconte qu'elle descendait du Mas du Ripoll par le sentier qui menait à Can Partera pour aller danser alors qu'elle était toute jeune, vers l'an 1947.  Après le bal, il fallait parfois remonter à pied au mas, avec pour seul éclairage une lanterne.

Le dimanche, on dansait avec un "pick-up" (électrophone), puis le lundi de Pâques et à la Sant Esteva (lendemain de Noel), on dansait avec un mini orchestre.

Voici le récit que nous fait Roger Rudelle, né en 1926, de la salle de bal:

Ils étaient tout comme moi, les jeunes gens et jeunes filles qui, en 1942-43 les beaux dimanches après midi, allaient danser à "Can Partere". Les bals étaient interdits. En Europe, la guerre faisait rage. Nous nous y rendions à vélo, souvent transportant une amie assise en amazone sur le cadre. Dans une salle du seul café du hameau, on montait une estrade. Un ou deux chanteurs qui parfois se relayaient, s'y tenaient debout tandis qu'un autre, muni de deux règles ou de deux baguettes, s'installait sur une chaise devant un tabouret en bois. C'était le batteur. André Souvrebes et Jean Carrère (Nono) excellaient dans ce rôle. Jean Masdemont, bien plus âgé que nous, doté d'une très belle voix, chantait. Il chantait toute l'après-midi et ne dansait jamais.
C'est à Can Partere que tous les Arlésiens et Arlésiennes de ma génération (ceux qui étaient un peu plus âgés étaient aux "chantiers jeunesse" d'abord, en Allemagne ensuite (STO) ont fait leurs premiers pas de danse les plus classiques et les plus usuelles: pasodoble, qu'on appelait encore "polka", java qui portait toujours le nom de "mazurka", fox-trott, valse et les plus récentes, rumba et tangos. Avec les troupes américaines le "swing" submergea la France... et Can Partere céda le pas à La Treille qui connut une longue période de gloire, avec un orchestre tous les dimanches.

 

 

 

 

 

120716 029Le café se trouvait dans le bâtiment en pierre et la salle de bal dans le garage. L'étage au-dessus du garage a été ajouté plus tard.

                  De gauche à droite: Marguerite Moly, Noelle Boix (bébé), Joseph Boix fils, Monique Boix, Joseph Boix père, Monique Malé (grand-mère) et amis Borrat                                                                           robertboix

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Photo prise en face de Can Rouste.  Au fond, El Clot d'en Guardia à gauche et Les Terrades au milieu droit

Monique Boix, Robert Boix, Noelle Boix

 


LA BUVETTE CHAMPÊTRE DU PAS DU LOUP

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à gauche, bras sur le dossier: André Moli; à sa droite: Pierre Marcé; fumant une cigarette: Jojo Bouix; 4 clients non identifiés; debouts: Marcel Virgili et Roger Virgili: assis: Jean Moli ouvrier du Mol­­í d'en Camps

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Devant la buvette: un client assis; Louise Virgili, son mari Jacques; Marcel Virgili avec Jean-Louis Virgili devant lui; Marie-Louise Virgili; Solange Virgili

 


Pendant les années 1950, alors que Can Rousta avait fermé, un nouveau café allait ouvrir, au Pas du Loup cette fois.  Louise et Jacques Virgili, qui habitaient au croisement de la route de Prats et de celle de St-Laurent, décidèrent d'ouvrir la BUVETTE CHAMPÊTRE DU PAS DU LOUP.  Ils installèrent quelques tables devant leur maison et d'autres à l'intérieur pour les jours de mauvais temps.  Il y avait beaucoup de trafic de marchandises à ce carrefour: l'industrie sandalière était encore florissante.  Les tissages aussi, ainsi que les moulins à farine.  La matière première était donc envoyée vers St-Laurent et Prats tandis que les produits manufacturés revenaient pour être acheminés vers les villes.  Le café Virgili était l'endroit idéal pour faire étape dans le transport de ces marchandises.

Les clients qui s'arrêtaient pour boire commencèrent à demander qu'on leur prépare des sandwichs et, la demande s'accroissant, M. Virgili décida d'agrandir sa maison pour y ajouter une salle de restaurant.  Comme le terrain est en pente, il aménagea au-dessous du restaurant une salle qui donnait sur son jardin.  Il prolongea cette salle par une piste de bal extérieure.  Tous les lundis de Pâques et à certaines occasions, un bal avait lieu à la buvette.

 

 

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Sur la piste de danse du Pas du Loup, à l'arrière de la buvette: Marcel, Solange et Roger Virgili

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LE JOUR DU LUNDI DE PÂQUES, POUR LA FÊTE DU PAS DU LOUP, LA FAMILLE VIRGILI AU COMPLET + Mme ROGET 

Mme Roget, aide-ménagère; Louise, Pierre et son épouse Mythé; Marcel et son épouse Marie-Louise; Roger et son épouse Solange; Jacques

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LE LUNDI DE PÂQUES: LA FAMILLE VIRGILI ET LA COBLA LES UNICS

Debout: Louise, Jacques, Marcel Virgili; Mme Roget

au milieu: un musicien; le musicien Calvet; le musicien chef dit SIETE; Pierre, Mythé, Marie-Louise Virgili; Solange Madern fiancée de Roger Virgili; un client

en bas: 2 musiciens et 2 clients

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un client de Coustouges; Mr Delcasso client de St-Laurent; Jacques et Louise Virgili; 2 clients de St-Laurent collecteurs du tiercé:

Il fallait aller à Amélie pour jouer au tiercé.  Pour éviter le déplacement, des collecteurs se déplaçaient dans les villages pour récolter les mises et ils avaient l'habitude de s'arrêter à la buvette.

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Roger Virgili; Mr Miquel, client; Louise Virgili; une cliente; M.-Louise Virgili, Marcel Virgili; une cliente; Mr Arnaudiès, dit Taxi Paret

21 juin 2012

PHOTOS AÉRIENNES

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                                                                      406-02

                                                                      Au premier plan, le Pas du Loup, puis Can Partera, puis Arles

 

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 A gauche, le Pas du Loup, à droite Can Partera, en

arrière plan, le Canigó

 

                                                                                                  406-31

                                                                                                  Amélie au premier plan, Arles au fond, Can Partere

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Can Partera au premier plan 

                                                                                             

                                                                                                  407-19

                                                                                                   Can Partera au premier plan, Arles en haut

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                                                                                                  407-22

                                                                                                  Can Partera à gauche, Arles à droite

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 Arles en premier plan, Can Partera à gauche                                                                                                                       

                                                                                                IMG_4585

                                                                                                Can Partera

 

molidencamps

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CAN PARTERE
  • CAN PARTERA (couramment nommé en français CAN PARTERE) est un hameau situé dans les Pyrénées-Orientales sur la route départementale 115 qui va de LE BOULOU jusqu'à PRATS DE MOLLÓ - LA PRESTE et qui suit le fleuve LE TECH.
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