Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CAN PARTERE
22 juin 2012

LES SALLES DE BAL DE CAN PARTERA

 

CAN ROUSTA

Tout près de la nouvelle école se trouvait un café, "Can Rouste".  Rouste. La rouste était une tranche de jambon grillée. Ce surnom venait d'une mésaventure qui était arrivée à Joseph Boix, propriétaire de la partie est de Les Terrades (il y avait dans ce mas deux habitations occupées par deux familles différentes). En coupant une tranche de jambon, Joseph s'était taillé la main et s'était écrié: "Quelle rouste!".  Le sobriquet lui était resté.  Le café était tenu par Monique Boix, épouse de Boix qui était cantonnier sur la route de Montferrer et la Nationale 115 entre La Palma et le Molí d'en Camps. A côté du café, dans ce qui est maintenant un garage, se trouvait une salle de bal.  Jacqueline Sunyer raconte qu'elle descendait du Mas du Ripoll par le sentier qui menait à Can Partera pour aller danser alors qu'elle était toute jeune, vers l'an 1947.  Après le bal, il fallait parfois remonter à pied au mas, avec pour seul éclairage une lanterne.

Le dimanche, on dansait avec un "pick-up" (électrophone), puis le lundi de Pâques et à la Sant Esteva (lendemain de Noel), on dansait avec un mini orchestre.

Voici le récit que nous fait Roger Rudelle, né en 1926, de la salle de bal:

Ils étaient tout comme moi, les jeunes gens et jeunes filles qui, en 1942-43 les beaux dimanches après midi, allaient danser à "Can Partere". Les bals étaient interdits. En Europe, la guerre faisait rage. Nous nous y rendions à vélo, souvent transportant une amie assise en amazone sur le cadre. Dans une salle du seul café du hameau, on montait une estrade. Un ou deux chanteurs qui parfois se relayaient, s'y tenaient debout tandis qu'un autre, muni de deux règles ou de deux baguettes, s'installait sur une chaise devant un tabouret en bois. C'était le batteur. André Souvrebes et Jean Carrère (Nono) excellaient dans ce rôle. Jean Masdemont, bien plus âgé que nous, doté d'une très belle voix, chantait. Il chantait toute l'après-midi et ne dansait jamais.
C'est à Can Partere que tous les Arlésiens et Arlésiennes de ma génération (ceux qui étaient un peu plus âgés étaient aux "chantiers jeunesse" d'abord, en Allemagne ensuite (STO) ont fait leurs premiers pas de danse les plus classiques et les plus usuelles: pasodoble, qu'on appelait encore "polka", java qui portait toujours le nom de "mazurka", fox-trott, valse et les plus récentes, rumba et tangos. Avec les troupes américaines le "swing" submergea la France... et Can Partere céda le pas à La Treille qui connut une longue période de gloire, avec un orchestre tous les dimanches.

 

 

 

 

 

120716 029Le café se trouvait dans le bâtiment en pierre et la salle de bal dans le garage. L'étage au-dessus du garage a été ajouté plus tard.

                  De gauche à droite: Marguerite Moly, Noelle Boix (bébé), Joseph Boix fils, Monique Boix, Joseph Boix père, Monique Malé (grand-mère) et amis Borrat                                                                           robertboix

robertboix_0001 

Photo prise en face de Can Rouste.  Au fond, El Clot d'en Guardia à gauche et Les Terrades au milieu droit

Monique Boix, Robert Boix, Noelle Boix

 


LA BUVETTE CHAMPÊTRE DU PAS DU LOUP

                                               120918rvirgili_0003

120918rvirgili_0008

à gauche, bras sur le dossier: André Moli; à sa droite: Pierre Marcé; fumant une cigarette: Jojo Bouix; 4 clients non identifiés; debouts: Marcel Virgili et Roger Virgili: assis: Jean Moli ouvrier du Mol­­í d'en Camps

120918rvirgili_0005

Devant la buvette: un client assis; Louise Virgili, son mari Jacques; Marcel Virgili avec Jean-Louis Virgili devant lui; Marie-Louise Virgili; Solange Virgili

 


Pendant les années 1950, alors que Can Rousta avait fermé, un nouveau café allait ouvrir, au Pas du Loup cette fois.  Louise et Jacques Virgili, qui habitaient au croisement de la route de Prats et de celle de St-Laurent, décidèrent d'ouvrir la BUVETTE CHAMPÊTRE DU PAS DU LOUP.  Ils installèrent quelques tables devant leur maison et d'autres à l'intérieur pour les jours de mauvais temps.  Il y avait beaucoup de trafic de marchandises à ce carrefour: l'industrie sandalière était encore florissante.  Les tissages aussi, ainsi que les moulins à farine.  La matière première était donc envoyée vers St-Laurent et Prats tandis que les produits manufacturés revenaient pour être acheminés vers les villes.  Le café Virgili était l'endroit idéal pour faire étape dans le transport de ces marchandises.

Les clients qui s'arrêtaient pour boire commencèrent à demander qu'on leur prépare des sandwichs et, la demande s'accroissant, M. Virgili décida d'agrandir sa maison pour y ajouter une salle de restaurant.  Comme le terrain est en pente, il aménagea au-dessous du restaurant une salle qui donnait sur son jardin.  Il prolongea cette salle par une piste de bal extérieure.  Tous les lundis de Pâques et à certaines occasions, un bal avait lieu à la buvette.

 

 

120918rvirgili_0001

Sur la piste de danse du Pas du Loup, à l'arrière de la buvette: Marcel, Solange et Roger Virgili

120918rvirgili_0002

LE JOUR DU LUNDI DE PÂQUES, POUR LA FÊTE DU PAS DU LOUP, LA FAMILLE VIRGILI AU COMPLET + Mme ROGET 

Mme Roget, aide-ménagère; Louise, Pierre et son épouse Mythé; Marcel et son épouse Marie-Louise; Roger et son épouse Solange; Jacques

120918rvirgili_0004

LE LUNDI DE PÂQUES: LA FAMILLE VIRGILI ET LA COBLA LES UNICS

Debout: Louise, Jacques, Marcel Virgili; Mme Roget

au milieu: un musicien; le musicien Calvet; le musicien chef dit SIETE; Pierre, Mythé, Marie-Louise Virgili; Solange Madern fiancée de Roger Virgili; un client

en bas: 2 musiciens et 2 clients

120918rvirgili_0006

un client de Coustouges; Mr Delcasso client de St-Laurent; Jacques et Louise Virgili; 2 clients de St-Laurent collecteurs du tiercé:

Il fallait aller à Amélie pour jouer au tiercé.  Pour éviter le déplacement, des collecteurs se déplaçaient dans les villages pour récolter les mises et ils avaient l'habitude de s'arrêter à la buvette.

120918rvirgili_0007

Roger Virgili; Mr Miquel, client; Louise Virgili; une cliente; M.-Louise Virgili, Marcel Virgili; une cliente; Mr Arnaudiès, dit Taxi Paret

Publicité
Publicité
Commentaires
CAN PARTERE
  • CAN PARTERA (couramment nommé en français CAN PARTERE) est un hameau situé dans les Pyrénées-Orientales sur la route départementale 115 qui va de LE BOULOU jusqu'à PRATS DE MOLLÓ - LA PRESTE et qui suit le fleuve LE TECH.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 18 606
Pages
Publicité